Je rêve d’une médecine générale performante ! 

Sans titreMon internat de médecine générale ayant pris fin et après quellesques années de remplacement, je me suis installé en milieu semi-rural, au sein d’un cabinet de groupe. Quel jeune médecin souhaite aujourd’hui travailler seul ? Quelles sont mes attentes vis-à-vis de mon exercice futur ?

Lorsque je suis entrée en première année de médecine, j’avais des rêves plein la tête ; certains, bien sûr emprunts d’un certain idéalisme, que seuls peuvent avoir ceux qui n’ont jamais mis les pieds dans un service d’urgences un samedi soir ( !). Les quelques années d’étude auront suffi à gommer cette candeur, mais ces rêves-là, je les ai encore. Et s’il vous plaît, instances décisionnelles en tout genre, ne me les enlevez pas tout de suite !

Je rêve d’une médecine générale performante, où la performance ne s’opposerait pas à l’humain, mais viendrait en renfort de celui-ci.

Je rêve d’une médecine au dynamisme sans cesse renouvelé, grâce à un travail en équipe, une médecine où libéraux et hospitaliers regarderaient dans la même direction : celle du patient.

Je rêve que l’on aurait les moyens humains et matériels pour s’adapter à une société en constant renouvellement, où, notamment la philosophie de consommation se voit profondément modifiée, et avec elle, celle du bien de santé.

Je rêve que les artisans que nous sommes seraient reconnus et chaque facette de notre activité valorisée pour entretenir notre petite étincelle.

Je rêve de pouvoir encore accompagner les hommes, les femmes, les familles ; être là pour leurs petits et gros bobos, les plus profondes douleurs et les plus belles joies

Aidons-nous. Aidez-moi, de façon à ce que, demain, je puisse dire à mon fils : « Papa exerce le plus beau métier qui soit ».

Emmanuel MAUPU

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